Un sondage révèle que 60 % des Américains sont convaincus de l’impact des filtres de beauté sur la santé mentale. — Photography Isa Alberro / Shutterstock©
L’impact des filtres de beauté sur l’estime de soi existerait réellement. Un sondage réalisé auprès des Américains révèle les dangers de ces fonctionnalités prisées des réseaux sociaux sur la santé mentale. Certains veulent d’ailleurs les limiter ou les bannir.
Débat en cours : l’impact des filtres de beauté sur la psyché
L’impact des filtres beauté sur les réseaux sociaux fait l’objet de vives préoccupations, révèle un récent sondage réalisé par StyleSeat, la plateforme de réservation beauté et bien-être. La question centrale qui se pose désormais est la suivante : faut-il interdire ces filtres photo ? Pour obtenir des réponses, StyleSeat a soumis 700 Américains au filtre « Bold Glamour », qui promet un visage impeccable sans la moindre imperfection.
Les résultats sont éloquents : trois personnes interrogées sur cinq estiment que ces applications ont un impact néfaste sur la santé mentale. Plus inquiétants encore, plus de la moitié des participants craignent un fâcheux impact des filtres de beauté sur l’estime de soi.
Ce débat dépasse les frontières des parents inquiets, touchant une large part de la société. L’impact des filtres beauté sur la psyché individuelle requiert une réflexion profonde sur la nécessité d’une réglementation pour protéger les utilisateurs des réseaux sociaux.
Génération Z : 72 % craignent les conséquences négatives sur la santé mentale
Contre toute attente, la génération Z, souvent considérée comme étant la plus à l’aise avec la technologie, craint le plus l’impact des filtres de beauté sur les médias sociaux. Une récente enquête a révélé que 72 % des jeunes de cette génération estiment que ces fonctionnalités ont un impact négatif sur la santé mentale. Ces applications, qui altèrent l’apparence des utilisateurs pour les conformer à des normes esthétiques idéalisées, suscitent des inquiétudes quant à l’apparition de complexes, voire de dysmorphophobie.
Cette dernière se caractérise par une obsession pour des imperfections physiques inexistantes ou minimes. Le sondage révèle qu’un tiers des Américains aspire à ressembler à leur version filtrée dans la réalité.
Les résultats de cette enquête soulignent un changement d’attitude parmi la jeune génération, qui prend conscience de l’impact des filtres de beauté sur l’équilibre mental. Cette prise de conscience pourrait contribuer à une réflexion plus large sur la réglementation de ces technologies pour protéger la perception de soi des utilisateurs.
Réseaux sociaux : faut-il réglementer l’utilisation de ces fonctions d’embellissement ?
L’impact des filtres de beauté des réseaux sociaux sur la santé mentale suscite de vives inquiétudes au sein de la population américaine, en particulier en ce qui concerne les plus jeunes. Bien que de nombreuses plateformes sociales aient introduit des règles et des restrictions pour les adolescents et les enfants de moins de 16 ans (l’âge d’inscription variant selon le pays), les applications d’embellissement de visage semblent échapper à toute réglementation.
Cela explique pourquoi un tiers des Américains estiment aujourd’hui qu’une limite d’âge devrait être instaurée pour leur utilisation, tandis qu’un cinquième de la population va jusqu’à réclamer une interdiction totale.
Cette préoccupation grandissante quant à un potentiel impact des filtres de beauté sur la jeunesse remet en question la manière dont les réseaux sociaux gèrent ces outils de modification d’image. Il se peut que nous assistions à un changement de perspective et à un appel à une réglementation plus stricte pour protéger la santé mentale des utilisateurs, en particulier des plus vulnérables d’entre eux.
Quand l’écart entre idéal et réalité trouble les Américains
Les Américains, face à l’impact des filtres de beauté, constatent que ces derniers altèrent radicalement l’apparence pour correspondre à des stéréotypes bien définis : une peau parfaitement lisse, un nez délicat, des pommettes et un menton soigneusement ciselés, le tout couronné par un regard étincelant. Cette conception s’éloigne considérablement de la réalité et ne tient guère compte de la richesse de la diversité mondiale.
Dans cette optique, il n’est guère surprenant de constater qu’après avoir expérimenté le filtre « Bold Glamour », près de 20 % des participants ont avoué ressentir une baisse de confiance en eux. De plus, une écrasante majorité (80 %) des sondés souligne que ce type de fonctionnalités a sensiblement remodelé les critères de beauté en vigueur. Cette prise de conscience quant à l’impact de ces filtres de beauté sur la psyché et sur la société suscite des réflexions profondes sur la manière dont ils influencent notre perception de nous-mêmes et des autres.
Des dangers confirmés par une enquête en France
Les préoccupations concernant les dangers des réseaux sociaux et l’impact des filtres de beauté sur l’équilibre mental et l’estime de soi ne se limitent pas aux États-Unis, comme en témoigne une enquête réalisée par Edelman DXI pour Dove, en collaboration avec Mental Health Europe et l’association e-Enfance, rendue publique au printemps dernier.
Cette étude, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population générale, ainsi que de parents, d’adolescents et d’experts en santé mentale des jeunes, a révélé une inquiétude croissante des professionnels de la santé en France quant à l’utilisation des filtres photo sur les médias sociaux.
Plus de la moitié de ces experts (52 %) ont exprimé leur crainte que les contenus encourageant une utilisation intensive de ces fonctions puissent engendrer des sentiments d’anxiété. De plus, 44 % d’entre eux ont souligné que les images montrant des corps parfaits ou déconnectés de la réalité pouvaient avoir des effets néfastes similaires.
Ces conclusions mettent en évidence l’ampleur des préoccupations autour de l’impact des filtres de beauté, soulignant ainsi la nécessité de prendre des mesures pour protéger la santé mentale et l’estime de soi, en particulier parmi les jeunes utilisateurs des réseaux sociaux.
Avec ETX / DailyUp