Interface d’introduction de Sora

Chez les créateurs de vidéos et de contenus en ligne, les avis sur Sora diffèrent. Certains voient une menace en cette IA générative de vidéo, d’autres une opportunité. 

Avis Sora, l’intelligence artificielle qui bouleverse le monde de la création vidéo 

L’ingénieur IA Anis Ayari, comme tant d’autres internautes, a été fasciné par les vidéos publiées par la société californienne OpenAI sur X (anciennement Twitter) le 15 février 2024. Qualifiant la qualité de « choquante », leurs avis sur Sora, un outil révolutionnaire capable de générer des vidéos réalistes d’une minute à partir d’une simple phrase, témoignent d’un grand enthousiasme. 

En effet, cette intelligence artificielle générative promet de bouleverser le monde de la création vidéo. Elle permet aux créateurs, même sans compétences techniques, de produire des contenus réalistes et complexes avec une grande précision. 

S’il n’est pas encore accessible au grand public, les internautes n’ont pas manqué à exprimer leurs avis sur Sora. L’onde de choc provoquée par ses premières démonstrations témoigne du potentiel immense de cette technologie et annonce une nouvelle ère pour la création de clips vidéo. 

Chez les créateurs de vidéos, fascination et crainte se mêlent  

Les avis sur Sora se révèlent extrêmement contrastés chez les créateurs de vidéos. Si certains s’enthousiasment face à son potentiel révolutionnaire, d’autres expriment une certaine appréhension quant à l’impact de cette technologie sur leur métier. 

C’est le cas de Marques Brownlee, célèbre Youtubeur américain cumulant 18,5 millions d’abonnés. En effet, le jeune homme se sent un plus menacé à l’idée de que son travail puisse être assuré par l’intelligence artificielle. Cela l’impressionne particulièrement, selon ses dires sur sa chaîne. Michael Ducatez, monteur pour les vidéastes français Micode et Simon Puech, exprime son avis sur Sora. « Ca va être un +game changer+ », pronostique-t-il. Âgé de 24 ans, il utilise déjà des intelligences artificielles de génération de vidéos comme Stable Video Diffusion, mais reconnaît leurs limites en termes de durée et de qualité. 

Si les avis sur Sora fusionnent intrigue et fascination, l’utilisation de l’outil soulève également des questions éthiques et économiques. Comment garantir l’originalité des contenus créés par l’IA ? Quel sera l’impact de cette technologie sur la monétisation des contenus sur YouTube ? En attendant des réponses claires, une chose est sûre : cet outil a le potentiel de transformer en profondeur le domaine.  

L’IA générative ouvre la voie à des concepteurs virtuels 

L’IA générative de vidéo ouvre des perspectives fascinantes pour les créateurs, malgré les avis sur Sora très mitigés. Parmi les usages les plus audacieux, on trouve la création de doubles numériques hyperréalistes. C’est l’idée explorée par Anis Ayari, alias DefendIntelligence, Youtubeur spécialisé dans la vulgarisation de l’intelligence artificielle. Il imagine générer une vidéo d’une personne ressemblant à s’y méprendre à lui-même, puis de la combiner avec des IA de synthèse vocale et faciale pour créer un avatar numérique. 

Cet avatar pourrait ensuite être mis en scène dans des situations impossibles ou dangereuses pour le vidéaste réel, comme assis à un bureau ou sautant en parachute. DefendIntelligence envisage même la création de chaînes Youtube entièrement animées par des clones virtuels. L’avènement de créateurs vidéo virtuels soulève des questions éthiques et juridiques. La frontière entre réalité et fiction deviendrait encore plus poreuse, et il importerait de distinguer clairement les contenus générés par l’intelligence artificielle de ceux produits par des humains. 

Néanmoins, le potentiel de cette technologie est immense. Elle pourrait permettre à des créateurs timides ou à mobilité réduite de se mettre en scène de manière inédite, et de proposer des contenus toujours plus immersifs et spectaculaires. 

Contenus vidéo : l’intelligence artificielle, outil d’assistance ou innovation créative ? 

L’essor de l’IA générative de vidéos, divise les créateurs quant à son impact sur la production de contenus. Certains craignent une perte de contrôle sur leur travail, tandis que d’autres y voient un outil d’assistance précieux. 

Michael Ducatez ne redoute pas pour son avenir. Selon son avis sur Sora, ces outils resteront des assistants, permettant de créer des vidéos, notamment des séquences d’illustration pour ses montages et de gagner du temps sur la recherche de « stock footage ». 

Il souligne cependant que l’essence du métier de Youtubeur réside dans la personnalité et l’originalité du créateur, deux aspects que cette technologie ne peut reproduire. 

Anis Ayari, alias DefendIntelligence, voit quant à lui dans les intelligences artificielles le début d’une « nouvelle ère pour Youtube ». Ces technologies pourraient, selon lui, « diminuer la barrière à l’entrée » en facilitant l’accès à des images de qualité et au montage vidéo. 

Gadget ou révolution ? 

FibreTigre n’a pas aussi manquer de dévoiler son avis sur Sora. Lui qui a utilisé pendant plusieurs mois une IA générative pour illustrer ses parties de jeux de rôle sur Twitch, n’est pas convaincu du résultat.  

D’après son avis sur Sora, cette plateforme risque de n’être qu’un « gadget » si son coût d’utilisation n’est pas abordable et si la qualité des clips générés n’est pas au rendez-vous. FibreTigre soulève également des questions éthiques et écologiques, notamment concernant la consommation énergétique et l’utilisation du travail des artistes pour entraîner les IA. 

Au-delà de ces critiques et avis sur Sora, FibreTigre pointe un problème de « direction artistique » dans les vidéos produites par les intelligences artificielles. Selon lui, il est crucial de pouvoir contrôler et influencer le style visuel des contenus générés pour qu’ils correspondent à la vision du créateur. 

Avec ETX / DailyUp 

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