Depuis un certain temps, les marques sont victimes de vidéos de désinformation sur la célèbre plateforme vidéo, TikTok. Certains contenus sont créés par l’IA et diffusent de fausses informations, selon NewsGuard. 

NewsGuard dévoile : 14 % de vidéos de désinformation parmi les contenus analysés 

La firme américaine NewsGuard, pionnière dans l’analyse de fausses informations, a minutieusement scruté 520 contenus vidéo sur une plateforme renommée. Les résultats de cette investigation révèlent une préoccupation majeure concernant des vidéos de désinformation. En effet, près d’un septième du corpus, soit 14 %, a été identifié comme diffusant des allégations erronées, trompeuses ou sans fondement, toutes dirigées à l’encontre des marques mentionnées. Cette étude souligne l’ampleur persistante de ces types de contenu au sein de l’écosystème vidéo en ligne, mettant en lumière la nécessité continue d’une vigilance accrue dans la lutte contre la propagation de rumeurs et la diffusion de fausses informations. 

57 millions de vues : TikTok en proie aux contenus trompeurs  

Sur la plateforme phare TikTok, l’épineuse question des vidéos de désinformation se pose avec acuité. Les conclusions d’une enquête menée par NewsGuard révèlent un constat alarmant : ces contenus fallacieux, souvent acceptés sans discernement par de nombreux utilisateurs, ont accumulé un impressionnant total de 57 millions de vues. À titre d’exemple, une vidéo anonyme a accusé en juin la chaîne de décoration américaine Hobby Lobby de mettre en étalage des statues qualifiées de « sataniques et démoniaques ». Pourtant, la narration visuelle de cette vidéo a été créée de toutes pièces par l’intelligence artificielle Midjourney. Cette situation met en évidence la persistance du défi des vidéos de désinformation sur TikTok et souligne l’urgence d’une plus grande vigilance dans la vérification de l’information. 

L’affaire Target : fausses informations et vidéo polémique au cœur de la tourmente 

Le géant de la distribution, Target, s’est retrouvé au cœur d’une tourmente alimentée par les fausses informations et les vidéos de désinformation. En mai dernier, l’enseigne a été la cible d’appels au boycott émanant de cercles conservateurs, en raison de sa collection « Pride », englobant des tenues pour enfants célébrant la diversité LGBTQ+. Cependant, l’affaire a pris une nouvelle tournure avec la diffusion de vidéos de désinformation. Dans l’une d’elles, une femme dénonce avec véhémence la présence supposée de maillots de bain dans les rayons, prétendument destinés à permettre aux enfants LGBTQ+ de dissimuler leurs parties génitales. Cette convergence d’allégations factices et de vidéos de désinformation révèle l’ampleur du défi que représentent les intox dans le paysage médiatique actuel. 

Des marques de renom victimes d’accusation et de complot 

L’entreprise en question a catégoriquement démenti toute vente de vêtements pour enfants comme ceux évoqués dans la vidéo litigieuse, confirme NewsGuard. Au dernier relevé au 19 juillet 2023, cette séquence avait été visionnée pas moins de 225 900 fois, illustrant ainsi la portée préoccupante de ce genre de contenu trompeur. De plus, l’entreprise américaine fait état d’une série de vidéos de désinformation et de complotisme ciblant des marques de renom dans le secteur de la bière, parmi lesquelles Anheuser-Busch (connue pour sa marque Budweiser) et Heineken.  

L’IA au service de l’intoxication médiatique  

Au cœur du tumulte des vidéos de désinformation, l’IA devient un véritable outil pour générer et donner de fausses informations. Certains se distinguent d’ailleurs par leur incroyable étrangeté. Des séquences diffusées révèlent, par exemple, des affirmations sans fondement et des opinions erronées, comme celle qui prétend que l’ancien PDG de Microsoft, Bill Gates, investisseur dans Heineken, conspirerait pour réduire la population mondiale grâce à des substances dissimulées dans la bière. Par ailleurs, les suggestions de recherche de TikTok, propulsées par l’intelligence artificielle, révèlent leur lot d’idées fallacieuses, comme le prétendu lien entre les pâtes Barilla et les insectes, mis en avant par le terme « insetti » (insectes) proposé lors de la saisie.

NewsGuard souligne que certains de ces mensonges ont été retirés par la plateforme chinoise après avoir été signalés. Toutefois, le réseau social demeure muet face à ces questions quant à la manipulation de l’information, n’ayant pas réagi immédiatement aux sollicitations de l’AFP. 

Avec ETX / DailyUp 

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