Un homme entrain de reparer un smartphone

Dans son rapport, CLCV dénonce la hausse des prix des réparations d’appareils électriques et électroniques. Le bonus réparation est une aide insuffisante selon le bilan de l’association, et les réparateurs labellisés QualiRépar sont encore peu nombreux. 

Réparations appareils électriques et électroniques : comment réduire les déchets ? 

En 2023, une étude approfondie de l’organisme a scruté de près les 160 000 interventions de réparations d’appareils électriques et électroniques, notamment des télévisions, lave-vaisselle, et réfrigérateurs, bénéficiant du soutien du bonus réparation. Instauré par la loi en 2020 et déployé en décembre 2022, ce dispositif allège financièrement les consommateurs en prenant en charge une portion des coûts liés aux dépannages. L’objectif louable est d’encourager les consommateurs à opter pour le dépannage plutôt que l’achat neuf, participant ainsi à la réduction des déchets d’objet électronique. Les résultats démontrent l’impact positif de cette initiative sur la promotion des réparations d’appareils électriques et électroniques. 

Le nouveau dispositif d’aide aurait-il contribué à la hausse des prix ?  

Le rapport de la CLCV révèle que la période de mise en place du bonus réparation s’accompagne de fluctuations tarifaires, marquant une tendance à la hausse des prix moyens de dépannage. Entre janvier et novembre 2023, les chiffres sont éloquents : les réparations d’appareils électriques et électroniques, dont les électroménagers tels que les lave-linge, fours encastrables et cuisinières affichent une augmentation moyenne des coûts de 12%, tandis que les téléviseurs enregistrent une hausse de 14%. Pour les téléphones portables, la facture s’alourdit de 18%, alors qu’une baisse de 4% est constatée pour les ordinateurs portables. Cette dynamique souligne l’impact de la politique du bonus réparation sur les prix des réparations d’appareils électriques et électroniques. 

Bonus réparation : les conseils pour bénéficier de cette mesure et réduire vos coûts de dépannage 

Le récent rapport met en lumière plusieurs facteurs influençant les coûts des réparations d’appareils électriques et électroniques, notamment l’effet d’aubaine et une augmentation due à l’inflation ainsi que la complexité de certaines interventions. Selon les recommandations du rapport, les consommateurs sont incités à « faire jouer la concurrence » pour obtenir des tarifs compétitifs. Le dispositif bonus réparation, bien que lancé avec des hauts et des bas, a progressivement labellisé 4 700 réparateurs. Toutefois, la répartition inégale sur le territoire, avec des zones telles que le Nord, Paris et les Bouches-du-Rhône moins bien desservies en proportion de la population, souligne la nécessité d’une vigilance constante sur les tarifs pour assurer l’efficacité à long terme du fonds de réparation. 

Les produits éligibles à la prime dévoilés dans le rapport CLCV 

Depuis l’inauguration du fonds à la fin de l’année 2022, la gamme des produits éligibles aux dépannages a connu une expansion graduelle, passant de 14 à 75 aujourd’hui, reflétant ainsi une diversification significative. À partir du 1er janvier 2024, le montant des primes de réparations d’appareils électriques et électroniques a été rehaussé de 5 euros pour 21 produits tels que plaques de cuisson, hottes, cuisinières, grille-pain, fers à repasser. Il a été doublé pour 5 autres parmi les plus fréquemment réparés, à savoir les téléviseurs, aspirateurs, lave-linge, lave-vaisselle, et sèche-linge. Cette augmentation place désormais le soutien financier entre 15 et 60 euros, variant selon la nature des objets, et est financée par l' »éco-contribution » intégrée dans le prix des produits neufs, signalant ainsi une mesure concrète en faveur de la durabilité. 

QualiRépar : un label de qualité et de fiabilité pour les réparateurs des différents équipements 

Malgré les avancées dans le domaine des réparations d’appareils électriques et électroniques, la progression du nombre de réparateurs bénéficiant de la labellisation « QualiRépar » demeure « en deçà des attentes initiales », souligne le rapport CLCV. Les contraintes et les coûts administratifs, particulièrement lourds pour les petites entreprises, sont cités comme des obstacles majeurs. Pour remédier à cette situation, les éco-organismes Ecosystem et Ecologic, responsables de la gestion de la fin de vie de ces produits, ont prévu de réduire le coût de la labellisation de 447 à 200 euros pour une période de trois ans. Cette initiative vise à encourager davantage de réparateurs à obtenir le label, contribuant ainsi à une meilleure gestion des déchets dans le secteur, qui génère annuellement environ 1,8 million de tonnes de déchets, d’après une étude du conseil Sofies. 

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Avec ETX / DailyUp 

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