Intelligence-organoide-IA
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Des neurones de laboratoire pourraient bientôt améliorer les performances des systèmes informatiques en leur fournissant de l’intelligence d’un autre genre. - Photography Wirestock / Getty Images© 

Des chercheurs ont récemment évoqué un concept innovant d’intelligence organoïde. Ils envisagent d’utiliser les avancées des organoïdes cérébraux produits in vitro pour une IA supérieure à celle humaine, avec une consommation énergétique moindre comparé à Frontier. 

Intelligence organoïde : quand la science-fiction devient réalité 

L’intelligence organoïde (IO) est un concept novateur issu d’un appel lancé par un groupe de scientifiques, majoritairement issus de l’université John Hopkins à Baltimore, dans la revue Frontiers of Science. Ces chercheurs sont convaincus que les progrès réalisés sur les organoïdes cérébraux, dérivés de cellules souches humaines, permettront bientôt de reproduire des entités dotées d’une mémoire impressionnante et d’une réelle capacité d’apprentissage. En effet, cette nouvelle technologie promet de révolutionner l’industrie de l’IA en offrant des performances inégalées tout en réduisant considérablement la consommation énergétique. Imaginez les possibilités offertes par ces organoïdes de pointe, capables de penser, d’apprendre et de se développer de manière autonome. Un véritable bond en avant pour l’humanité dans sa quête d’intelligence supérieure. 

Vers une nouvelle ère de l’IA biologique  

Il est bon de rappeler que les organoïdes sont des organes miniatures cultivés en laboratoire. Toutefois, le véritable protagoniste de cette histoire est l’intelligence organoïde, qui a pour ambition de créer une forme d’informatique biologique en utilisant des neurones cultivés en laboratoire. Cette avancée technologique promet de bousculer le monde de l’IA et de faire passer ChatGPT et autres modèles similaires pour des dinosaures technologiques. Imaginez un instant l’impact que pourrait avoir l’IO sur notre quotidien : des machines capables de penser de manière autonome, de résoudre des problèmes complexes et d’apprendre de manière autonome. C’est un véritable bouleversement qui se prépare et qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles découvertes scientifiques et médicales. La révolution de l’IA est en marche, et l’IO est sans nul doute l’un des piliers de cette nouvelle ère. 

Des organoïdes capables de penser et d’apprendre 

Les organoïdes ne cessent de nous surprendre par leur potentiel technologique et scientifique. Il est désormais question d’imaginer des interfaces complexes où les organoïdes cérébraux et sensoriels seraient mis en réseau. Imaginez une telle prouesse scientifique : des organoïdes rétiniens connectés à des organoïdes cérébraux, permettant de traiter des pathologies oculaires, ou encore des micro-organes du foie en réseau avec des micro-organes cérébraux pour traiter des maladies hépatiques.

Cette ère de néo-organe pourrait ainsi offrir de nouvelles approches thérapeutiques à des maladies jusqu’alors considérées comme incurables. Cette technologie en est encore à ses balbutiements, mais il est certain que les micro-organes sont en train de révolutionner notre compréhension des processus biologiques et de la médecine en général. Dans un avenir proche, il est donc possible que les organes artificiels soient la clé de voûte de la médecine personnalisée et de traitements plus efficaces et moins invasifs. 

La consommation énergétique de l’informatique pourrait être enfin maîtrisée 

L’intelligence organoïde ne brille pas seulement par son potentiel de calcul, mais aussi par sa consommation énergétique. Avec une efficacité en termes d’energie comparable à celle d’un cerveau humain, elle ne consommerait qu’environ 20 watts pour un exaFlop de puissance de calcul. Un tel avantage pourrait révolutionner la consommation énergétique de l’informatique, actuellement considérée comme l’une des sources de pollution les plus importantes.

Cependant, les chercheurs soulignent également les nombreux défis éthiques posés par cette technologie, qui devront être pris en compte. Il faudra donc attendre encore quelques années, voire quelques décennies, avant de voir les possibilités offertes par cette intelligence organoïde. Mais une chose est sûre : les organoïdes ont déjà montré qu’ils sont capables de nous révéler des secrets sur le fonctionnement de notre cerveau, et ce n’est que le début. 

L’exemple de Frontier, le supercalculateur américain le plus puissant 

Pour vous donner une idée de la puissance de l’intelligence organoïde en matière d’énergie, voici l’exemple de Frontier, le supercalculateur américain le plus puissant. Ce dernier est en effet capable de réaliser plus d’un milliard de milliards d’opérations en une seconde, soit l’équivalent de 1,1 exaFlop. Cependant, cette puissance de calcul incroyable équivaut à une consommation  énergétique considérable, avec une dépense estimée à 21 mégawatts. En comparaison, l’intelligence organoïde consommerait bien moins, avec une différence qui pourrait bien faire pencher la balance en faveur de cette technologie de pointe. Mais il faudra encore patienter avant que l’on puisse véritablement mesurer le potentiel et les limites de ces micro-organes en matière d’IA et de calculs de données complexes. 

Avec ETX / DailyUp 

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