Antimatter, une start-up américaine, révolutionne l’aide à la révision pour les étudiants en intégrant une approche inattendue : la transformation des cours en mèmes. En associant l’apprentissage ludique au shitposting, elle offre une nouvelle façon claire et mémorable d’assimiler les connaissances.
Antimatter : comment favoriser l’échange de connaissances académiques de manière ludique ?
La start-up américaine Antimatter exploite habilement sa connaissance approfondie du shitposting pour soutenir les étudiants dans leurs révisions. En offrant aux étudiants la possibilité de créer des mèmes sur des sujets de leur choix et de les partager sur sa plateforme, Antimatter facilite ainsi l’échange de connaissances académiques.
Lors d’une entrevue avec TechCrunch, Jonathan Libov, fondateur et PDG d’Antimatter a expliqué que pour maîtriser l’art du shitposting — cette pratique qui consiste à publier des messages humoristiques et ironiques pour susciter des réactions — il faut réellement comprendre en profondeur le sujet. Selon lui, le shitposting représente la forme la plus élevée de conscience, d’une certaine manière.
Grâce à cette approche unique, Antimatter révolutionne l’apprentissage en proposant une méthode ludique et en encourageant une compréhension plus approfondie des matières étudiées.
Culture Internet : décryptage des mèmes, des plaisanteries exclusives pour les initiés
Il convient de rappeler que les mèmes, de véritables phénomènes humoristiques, principalement en anglais, s’appuient sur des images, des citations, des GIF ou des extraits vidéo peu connus du grand public. Ces éléments de communication, représentatifs de la culture Internet, sont destinés à un public restreint d’internautes se prévalant d’une expertise particulière en la matière. À bien des égards, ce sont des plaisanteries réservées aux initiés : une compréhension approfondie des références auxquelles ils font allusion est nécessaire pour les trouver divertissants. Ils créent ainsi un sentiment de camaraderie et de complicité entre ceux qui partagent cette connaissance, renforçant le caractère exclusif de cette forme d’humour en ligne.
Vie d’étudiants : quand l’humour rencontre l’éducation
Sur le site d’Antimatter, une véritable mine d’or pour les étudiants, les mèmes se font l’écho d’une multitude de matières scolaires allant des mathématiques à la physique-chimie ou les sciences, en passant par l’histoire-géographie et la littérature. Parmi eux, un mème mettant en scène Bender, le robot au caractère bien trempé de la série télévisée « Futurama », évoque avec malice le fait que le dieu Zeus a souvent délégué des tâches d’une importance capitale à d’autres personnages de la mythologie grecque, tels que Prométhée et son frère Épiméthée.
Un autre mème fait référence au triangle amoureux impliquant le célèbre critique d’art britannique John Ruskin, son épouse Effie Gray, et le peintre préraphaélite John Everett Millais. Ces contenus ingénieux apportent une touche d’humour et de pertinence aux connaissances académiques, rendant l’apprentissage plus captivant pour les étudiants avides de nouvelles perspectives.
Shitposting éducatif : des catalyseurs d’apprentissage
Bien qu’Antimatter se présente comme une ressource d’aide à la révision, l’entreprise insiste sur le fait que cette technique du shitposting ne remplace pas les révisions générales et sérieuses des cours pour les étudiants. Jonathan Libov souligne d’ailleurs que le même ne suffit pas pour apprendre, il faut aussi en discuter. « C’est lors des sessions de révisions, lorsque les gens examinent les mèmes créés par les autres et expliquent leurs propres créations, que l’apprentissage véritable se produit. »
D’ailleurs, les étudiants devront toujours faire des fiches de révisions en notant un mème qui relate un sujet pour aider à la mémorisation. Dans tous les cas, Antimatter met en avant l’importance des discussions et des interactions entre étudiants lors de ces séances, où ces contenus servent de catalyseurs stimulants pour approfondir les connaissances et favoriser la compréhension des sujets étudiés.
La startup planche sur d’autres outils interactifs qui dynamisent l’aide à la révision
En outre, Antimatter, bien décidée à étendre son champ d’action au-delà du même en matière d’aide à la révision, a de grandes ambitions. La start-up envisage de diversifier ses formats en proposant, entre autres, des puzzles captivants pour dynamiser les traditionnelles présentations PowerPoint qui ponctuent le quotidien des entreprises. Grâce à une récente levée de fonds de deux millions de dollars, la société est bien placée pour concrétiser cette vision ambitieuse. Elle compte ainsi apporter une nouvelle dimension interactive et engageante à l’univers professionnel, en offrant des solutions novatrices pour améliorer l’expérience des présentations et favoriser la productivité en entreprise.
Avec ETX / DailyUp